Texte de l'Evangile
Année B
Vendredi Saint
Evangile selon saint Jean- Chapitre 18 verset 1 à 42
Indications pour la lecture dialoguée : les sigles désignant les divers interlocuteurs sont les suivants : X = Jésus ; L = Lecteur ; D = Disciples et amis ; F = Foule ; A = Autres personnages.
L En ce temps-là, après le repas, Jésus sortit avec ses disciples et traversa le torrent du Cédron ; il y avait là un jardin, dans lequel il entra avec ses disciples. Judas, qui le livrait, connaissait l’endroit, lui aussi, car Jésus et ses disciples s’y étaient souvent réunis. Judas, avec un détachement de soldats ainsi que des gardes envoyés par les grands prêtres et les pharisiens, arrive à cet endroit. Ils avaient des lanternes, des torches et des armes. Alors Jésus, sachant tout ce qui allait lui arriver, s’avança et leur dit : X « Qui cherchez-vous? » L. Ils lui répondirent : F. « Jésus le Nazaréen. » L. Il leur dit : X « C’est moi, je le suis. » L. Judas, qui le livrait, se tenait avec eux. Quand Jésus leur répondit : « C’est moi, je le suis », ils reculèrent, et ils tombèrent à terre. Il leur demanda de nouveau : X « Qui cherchez-vous? » L. Ils dirent : F. « Jésus le Nazaréen. » L. Jésus répondit : X « Je vous l’ai dit : c’est moi, je le suis. Si c’est bien moi que vous cherchez, ceux-là, laissez-les partir. » L. Ainsi s’accomplissait la parole qu’il avait dite : « Je n’ai perdu aucun de ceux que tu m’as donnés. » Or Simon-Pierre avait une épée ; il la tira, frappa le serviteur du grand prêtre et lui coupa l’oreille droite. Le nom de ce serviteur était Malcus. Jésus dit à Pierre : X « Remets ton épée au fourreau. La coupe que m’a donnée le Père, vais-je refuser de la boire ? » L. Alors la troupe, le commandant et les gardes juifs se saisirent de Jésus et le ligotèrent. Ils l’emmenèrent d’abord chez Hanne, beau-père de Caïphe, qui était grand prêtre cette année-là. Caïphe était celui qui avait donné aux Juifs ce conseil : « Il vaut mieux qu’un seul homme meure pour le peuple. » Or Simon-Pierre, ainsi qu’un autre disciple, suivait Jésus. Comme ce disciple était connu du grand prêtre, il entra avec Jésus dans le palais du grand prêtre. Pierre se tenait près de la porte, dehors. Alors l’autre disciple – celui qui était connu du grand prêtre – sortit, dit un mot à la servante qui gardait la porte, et fit entrer Pierre. Cette jeune servante dit alors à Pierre : A. « N’es-tu pas, toi aussi, l’un des disciples de cet homme ? » L. Il répondit : D. « Non, je ne le suis pas ! » L. Les serviteurs et les gardes se tenaient là ; comme il faisait froid, ils avaient fait un feu de braise pour se réchauffer. Pierre était avec eux, en train de se chauffer. Le grand prêtre interrogea Jésus sur ses disciples et sur son enseignement. Jésus lui répondit : X « Moi, j’ai parlé au monde ouvertement. J’ai toujours enseigné à la synagogue et dans le Temple, là où tous les Juifs se réunissent, et je n’ai jamais parlé en cachette. Pourquoi m’interroges-tu ? Ce que je leur ai dit, demande-le à ceux qui m’ont entendu. Eux savent ce que j’ai dit. » L. À ces mots, un des gardes, qui était à côté de Jésus, lui donna une gifle en disant : A. « C’est ainsi que tu réponds au grand prêtre ! » L. Jésus lui répliqua : X « Si j’ai mal parlé, montre ce que j’ai dit de mal. Mais si j’ai bien parlé, pourquoi me frappes-tu ? » L. Hanne l’envoya, toujours ligoté, au grand prêtre Caïphe. Simon-Pierre était donc en train de se chauffer. On lui dit : A. « N’es-tu pas, toi aussi, l’un de ses disciples ? » L. Pierre le nia et dit : D. « Non, je ne le suis pas ! » L. Un des serviteurs du grand prêtre, parent de celui à qui Pierre avait coupé l’oreille, insista : A. « Est-ce que moi, je ne t’ai pas vu dans le jardin avec lui ? » L. Encore une fois, Pierre le nia. Et aussitôt un coq chanta. Alors on emmène Jésus de chez Caïphe au Prétoire. C’était le matin. Ceux qui l’avaient amené n’entrèrent pas dans le Prétoire, pour éviter une souillure et pouvoir manger l’agneau pascal. Pilate sortit donc à leur rencontre et demanda : A. « Quelle accusation portez-vous contre cet homme ? » L. Ils lui répondirent : F. « S’il n’était pas un malfaiteur, nous ne t’aurions pas livré cet homme. » L. Pilate leur dit : A. « Prenez-le vous-mêmes et jugez-le suivant votre loi. » L. Les Juifs lui dirent : F. « Nous n’avons pas le droit de mettre quelqu’un à mort. » L. Ainsi s’accomplissait la parole que Jésus avait dite pour signifier de quel genre de mort il allait mourir. Alors Pilate rentra dans le Prétoire ; il appela Jésus et lui dit : A. « Es-tu le roi des Juifs ? » L. Jésus lui demanda : X « Dis-tu cela de toi-même, Ou bien d’autres te l’ont dit à mon sujet ? » L. Pilate répondit : A. « Est-ce que je suis juif, moi ? Ta nation et les grands prêtres t’ont livré à moi : qu’as-tu donc fait ? » L. Jésus déclara : X « Ma royauté n’est pas de ce monde ; si ma royauté était de ce monde, j’aurais des gardes qui se seraient battus pour que je ne sois pas livré aux Juifs. En fait, ma royauté n’est pas d’ici. » L. Pilate lui dit : A. « Alors, tu es roi ? » L. Jésus répondit : X « C’est toi-même qui dis que je suis roi. Moi, je suis né, je suis venu dans le monde pour ceci : rendre témoignage à la vérité. Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix. » L. Pilate lui dit : A. « Qu’est-ce que la vérité ? » L. Ayant dit cela, il sortit de nouveau à la rencontre des Juifs, et il leur déclara : A. « Moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. Mais, chez vous, c’est la coutume que je vous relâche quelqu’un pour la Pâque : voulez-vous donc que je vous relâche le roi des Juifs ? » L. Alors ils répliquèrent en criant : F. « Pas lui ! Mais Barabbas ! » L. Or ce Barabbas était un bandit. Alors Pilate fit saisir Jésus pour qu’il soit flagellé. Les soldats tressèrent avec des épines une couronne qu’ils lui posèrent sur la tête ; puis ils le revêtirent d’un manteau pourpre. Ils s’avançaient vers lui et ils disaient : F. « Salut à toi, roi des Juifs ! » L. Et ils le giflaient. Pilate, de nouveau, sortit dehors et leur dit : A. « Voyez, je vous l’amène dehors pour que vous sachiez que je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. » L. Jésus donc sortit dehors, portant la couronne d’épines et le manteau pourpre. Et Pilate leur déclara : A. « Voici l’homme. » L. Quand ils le virent, les grands prêtres et les gardes se mirent à crier : F. « Crucifie-le! Crucifie-le! » L. Pilate leur dit : A. « Prenez-le vous-mêmes, et crucifiez-le ; moi, je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. » L. Ils lui répondirent : F. « Nous avons une Loi, et suivant la Loi il doit mourir, parce qu’il s’est fait Fils de Dieu. » L. Quand Pilate entendit ces paroles, il redoubla de crainte. Il rentra dans le Prétoire, et dit à Jésus : A. « D’où es-tu? » L. Jésus ne lui fit aucune réponse. Pilate lui dit alors : A. « Tu refuses de me parler, à moi ? Ne sais-tu pas que j’ai pouvoir de te relâcher, et pouvoir de te crucifier ? » L. Jésus répondit : X « Tu n’aurais aucun pouvoir sur moi si tu ne l’avais reçu d’en haut ; c’est pourquoi celui qui m’a livré à toi porte un péché plus grand. » L. Dès lors, Pilate cherchait à le relâcher ; mais des Juifs se mirent à crier : F. « Si tu le relâches, tu n’es pas un ami de l’empereur. Quiconque se fait roi s’oppose à l’empereur. » L. En entendant ces paroles, Pilate amena Jésus au-dehors; il le fit asseoir sur une estrade au lieu dit le Dallage – en hébreu : Gabbatha. C’était le jour de la Préparation de la Pâque, vers la sixième heure, environ midi. Pilate dit aux Juifs : A. « Voici votre roi. » L. Alors ils crièrent : F. « À mort ! À mort ! Crucifie-le ! » L. Pilate leur dit : A. « Vais-je crucifier votre roi ? » L. Les grands prêtres répondirent : F. « Nous n’avons pas d’autre roi que l’empereur. » L. Alors, il leur livra Jésus pour qu’il soit crucifié. Ils se saisirent de Jésus. Et lui-même, portant sa croix, sortit en direction du lieu dit Le Crâne (ou Calvaire), qui se dit en hébreu Golgotha. C’est là qu’ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. Pilate avait rédigé un écriteau qu’il fit placer sur la croix ; il était écrit : « Jésus le Nazaréen, roi des Juifs. » Beaucoup de Juifs lurent cet écriteau, parce que l’endroit où l’on avait crucifié Jésus était proche de la ville, et que c’était écrit en hébreu, en latin et en grec. Alors les grands prêtres des Juifs dirent à Pilate : F. « N’écris pas : “Roi des Juifs” ; mais : “Cet homme a dit : Je suis le roi des Juifs.” » L. Pilate répondit : A. « Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. » L. Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits ; ils en firent quatre parts, une pour chaque soldat. Ils prirent aussi la tunique ; c’était une tunique sans couture, tissée tout d’une pièce de haut en bas. Alors ils se dirent entre eux : A. « Ne la déchirons pas, désignons par le sort celui qui l’aura. » L. Ainsi s’accomplissait la parole de l’Écriture : Ils se sont partagé mes habits ; ils ont tiré au sort mon vêtement. C’est bien ce que firent les soldats. Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : X « Femme, voici ton fils. » L. Puis il dit au disciple : X « Voici ta mère. » L. Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui. Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : X « J’ai soif. » L. Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : X « Tout est accompli. » L. Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit. (Ici on fléchit le genou, et on s’arrête un instant.) Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes. Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus. Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau. Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez. Cela, en effet, arriva pour que s’accomplisse l’Écriture : Aucun de ses os ne sera brisé. Un autre passage de l’Écriture dit encore : Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé. Après cela, Joseph d’Arimathie, qui était disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate de pouvoir enlever le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Joseph vint donc enlever le corps de Jésus. Nicodème – celui qui, au début, était venu trouver Jésus pendant la nuit – vint lui aussi ; il apportait un mélange de myrrhe et d’aloès pesant environ cent livres. Ils prirent donc le corps de Jésus, qu’ils lièrent de linges, en employant les aromates selon la coutume juive d’ensevelir les morts. À l’endroit où Jésus avait été crucifié, il y avait un jardin et, dans ce jardin, un tombeau neuf dans lequel on n’avait encore déposé personne. À cause de la Préparation de la Pâque juive, et comme ce tombeau était proche, c’est là qu’ils déposèrent Jésus. – Acclamons la Parole de Dieu.
Les clés de la Parole
Colorisation du texte
Avant toute chose, je prie.
Puis, je lis attentivement tout le texte.
Ensuite, je colorise les mots ou les groupes de mots qui attirent mon attention, qui m’intriguent ou me choque même !
Homélie
Les habits du Christ
En ce jour de la Passion de Notre Seigneur, je voudrais m’arrêter quelques instants avec vous sur un geste que le Christ consent de supporter pour les hommes à cette Heure terrible de la Passion.
“Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses habits”
Ils prirent aussi la tunique. Quel est le sens de cette tunique ? Qu’a-t-elle à nous dire ?
La nudité
Il nous faut revenir quelques instants dans le livre de la Genèse ..
« J’ai eu peur car je suis nu et je me suis caché » (Gen 3, 10)
Une fois le fruit de l’arbre mangé, Adam et Ève « se rendirent compte qu’ils étaient nus ». Comme « si le seul contenu de la connaissance du bien et du mal était la nudité ».
Mais que peut vouloir dire « connaître une nudité » ?
Le terme “eryah” en hébreux signifie « nudité » « dépouillement » mais a aussi le sens de honte !
Et ce qu’Adam et Ève tentent de dissimuler tant bien que mal en se cousant des feuilles de figuier, ce n’est pas la nudité mais leur honte.
…Être nu, c’est voir s’étaler aux yeux de tous cette humiliation que l’on porte au fond de soi-même”.
« Ils te traiteront avec haine ; Ils enlèveront toutes tes richesses, Et te laisseront nue, entièrement nue. La honte de tes impudicités, de tes crimes et de tes prostitutions, sera découverte. » Ezéchiel 23.29
Adam et Eve se sont fait des pagnes …
Couverts d'une peau de bête
Mais Dieu a entendu leur souffrance et Il va leur donner autre chose car Dieu ne veut pas nous laisser avec cette Honte … ..Dieu va les recouvrir d’une tunique de peau de bête.
« Le Seigneur Dieu fit à l’homme et à sa femme des tuniques de peau et les en revêtit. »(Gen 3,21)
À la différence de l’animal, l’homme a une intériorité, une intimité qui a besoin de protection ! Être revêtu de peaux, c’est être abrité.
Couvrir notre honte
Le Créateur a voulu couvrir la honte de sa créature.
Nous avons tous en tête cette représentation d’un Dieu qui sait tout de nous car il voit tout « L’œil était dans la tombe et regardait Caïn », écrivait Victor Hugo.
Que fait en réalité notre Dieu. Il recouvre d’un voile, d’un manteau, d’une TUNIQUE, ce qu’il vaut mieux oublier. Et lui-même oublie. Le péché n’intéresse pas Dieu.
Dieu prend sur Lui le péché
Devant la honte d’Adam, Dieu ferme les yeux sur elle, il la recouvre, il la voile.
« C’est moi, oui, c’est moi qui efface tes crimes, à cause de moi-même ; de tes péchés je ne vais pas me souvenir. » (Isaïe 43,25)
Son souci, le saisissement de ses entrailles, vient de ce que nous nous préoccupons plus du péché que de Lui, Dieu, et de ce qui en nous est habité, habillé par lui.
Mais… ce n’est pas assez de nous couvrir d’une « peau de bête ».
Pour rejoindre et guérir l’homme perdu dans sa honte, il fallait que Dieu s’abaissât plus bas que lui, pour se tenir à la hauteur de ce regard à ras de terre Il fallait qu’il se tînt du côté des coupables.
C’est exactement ce que Jésus fait aujourd’hui, l’agneau Pascal…
« puis ils le revêtirent d’un manteau pourpre. » (Le manteau pourpre de tous nos péchés)
Ils s’avançaient vers lui et ils disaient : F. « Salut à toi, roi des Juifs ! » L. Et ils le giflaient.
À l’heure de sa passion, le dépouillement du Christ sur la croix manifeste qu’Il prend sur lui le péché des hommes, mais aussi, par sa nudité… la honte et le déshonneur qui en découlent.
Alors, À l’heure de sa passion, le Christ laisse à ceux qui sont là une tunique.
La Tunique du Christ
Sa tunique. Il la leur laisse en partage, afin que tirée au sort, elle échoie à l’un ou l’autre des soldats. Il nous la laisse. Elle est pour nous. Pour chacun.
Car ce qu’il veut, c’est que nous soyons revêtus de sa vie, recouverts, abrités par lui. Cette tunique, laissée par le Fils de Dieu à sa mort, vient recouvrir ce qui, dans nos vies, n’est pas voué à lui.
Contre le monde qui veut découvrir la faute, accuser le coupable, la miséricorde de Dieu vient fermer les yeux et recouvrir la faute.
« Ô Seigneur, épargne-moi la honte ! » entends-t-on au psaume 24.
Il n’y a qu’un remède à la honte : tourner le regard vers Dieu. « Qui regarde vers lui resplendira, sans honte, ni trouble au visage » (Ps 34) ; « Il n’est pas de honte pour qui espère en toi » (Dn 3, 40).
Nous avons revêtu le Christ
Ce que le chrétien revêt désormais, c’est le Christ en personne !
(Gal 3, 27) « En effet, vous tous que le baptême a unis au Christ, vous avez revêtu le Christ »
Mais ce n’est pas magique …il ne dispense pas le chrétien du combat spirituel !
Le vêtement baptismal peut être « souillé ». Fort de ce vêtement le chrétien doit aussi le protéger.
“heureux celui qui veille et garde ses vêtements pour ne pas aller nu et voir sa honte”. (Ap 16,15)
La nature profonde de Dieu est miséricorde, cela signifie qu’il couvre notre HONTE avec sa Miséricorde.
Sa tunique est l’image de sa Miséricorde qui vient recouvrir et ne faire qu’un avec le fond de notre être.
Elle restaure notre ressemblance originelle avec Dieu.
Car « Dieu a créé l’homme pour l’incorruptibilité, il a fait de lui une image de sa propre identité » (Sg 2, 23).
Doublement couverts
Le tabernacle de cette Miséricorde c’est Marie celle qui porte Jésus en son sein. Si Jésus nous donne sa Tunique, alors Marie imitant son Fils en tout elle va certainement nous donner son manteau…
Que nous dit l’Apocalypse de son manteau…
(Apo 12,1) Un grand signe apparut dans le ciel : une Femme, ayant le soleil pour manteau ..
Venez et soyons recouverts du Manteau de la Grâce dans la Grâce ; venez et soyons recouverts de la Lumière de la Reine.
Notre honte est ainsi doublement couverte !
Ainsi revêtus du vêtement de lumière de Marie et du vêtement de Miséricorde de Jésus, notre parure n’est-elle pas une tunique de gloire !
Béni es-tu Seigneur !
Bibliographie
Alban CRAS : « La symbolique du vêtement dans la Bible »
Anne LECU : » Tu as couvert ma honte »