Texte de l'Evangile

Vendredi Saint

Evangile  selon saint Jean – Chapitre 18 verset 1 et 19 à 42

https://www.aelf.org/2018-03-30/romain/messe

Homélie

Introduction

Et Pilate leur déclara :
« Voici l’homme. »

Le châtiment qui nous donne la paix a pesé sur lui :
par ses blessures, nous sommes guéris. (Isaïe)


Ce soir devrions-nous dire « Pardon » Jésus… ?

Ce soir devrions nous dire « Je crois » Jésus… ?

Ce soir nous allons te regarder et te dire « je t’aime Jésus » car avec l’Amour vient le Pardon et la Foi et la Force.

 

Aucune partie de ton corps, Jésus, n’a été épargné.

  • Les mains de Jésus

Ne laisse pas lier tes mains,
Oh ! Jésus,
Ne laisse pas lier tes mains
Sans dire un mot !

Si je ne laisse pas lier mes mains
Comme un voleur,
Qui donc pourra détruire les prisons
Dont vous souffrez ?

Je laisserai lier mes mains
Comme un voleur.

Tes mains, Jésus, ont été blessées et emprisonnées, après s’être fatiguées à porter la croix, pour réparer tous les délits et crimes commis par la main de l’homme. 

  • Les pieds de Jésus

Ne laisse pas clouer tes pieds

Oh ! Jésus

Ne laisse pas clouer tes pieds

 

Si je ne laisse pas clouer mes pieds

Qui donc pourra purifier

Vos rues, vos places et vos maisons que j’ai parcourues.

Je laisserai clouer mes pieds.

 

Les pieds de notre Sauveur, après s’être épuisés et blessés sur les pierres du chemin de croix, ont été transpercés, immobilisés, pour réparer tout le mal que nous faisons par les nôtres, quand nous nous en servons pour aller commettre nos délits, vols ou autres actions malfaisantes.

Ce soir, nous te regardons et nous te disons simplement « Je t’aime Jésus ».

 

  • La chair de Jésus

Ta chair a été maculée, frappée, lacérée pour punir en nous le culte exagéré, l’idolâtrie même que nous rendons à la nôtre.

Jésus, tu as fait de ta chair une plaie pour enlever à la nôtre le venin de la sensualité, de l’impudeur, du manque de respect, de l’ambition et de l’admiration pour les corps destinés à retourner à la poussière.

 

 

  • La tête de Jésus

Ta tête, Jésus, a subi mille tortures : les coups, le soleil, les hurlements, les épines, pour réparer les fautes que nous commettons par la nôtre. Orgueil, impatience, caractère insupportable, intolérance fourmillent dans notre cerveau. Jésus Tu a fait de ta Tête un organe torturé, enfermé dans un écrin orné de sang, pour réparer tout ce que nos pensées produisent.    

Sur ta tête, ces tortures s’en prirent aussi à tes yeux, ta bouche, ton nez, ta langue. Pour réparer nos regards si friands de se porter vers ce qui est mal en négligeant la recherche de Dieu pour réparer le flot incessant de paroles menteuses, sales que vous disons au lieu d’utiliser notre bouche pour prier, enseigner, réconforter. Ton nez et ta langue ont souffert pour réparer notre gourmandise et notre sensualité olfactive.

La fièvre, le soleil, la chaleur, la poussière, les pertes de sang, s’unissaient pour provoquer chez notre Sauveur une soif abominable. 

Ce soir nous te regardons et nous te disons simplement « Je t’aime Jésus ».

 

  • Le cœur de Jésus

Ne laisse pas percer ton cœur,
Oh ! Jésus,
Ne laisse pas percer ton cœur
Par tes bourreaux !

Si je ne laisse pas percer mon cœur
Comme un fruit mûr,
Qui donc vous baignera de sang et d’eau
Pour vous guérir ?
Je laisserai percer mon cœur
Comme un fruit mûr.

Jésus, l’Innocent, tu as voulu que nous puissions regarder aussi ton Cœur. Laissons le cœur de Jésus nous rejoindre dans le plus intime de nos cœurs, pour qu’il redonne vie à ce qui est mort en nous, et que nos blessures, au lieu d’être source de colère, de jalousie, d’amertume, de peur, deviennent chemin de miséricorde.

Et ton Cœur est devenue une source d’où coulent des fleuves d’eau vive. Et toute cette souffrance a revêtu une dimension complètement nouvelle, elle est entrée dans un ordre nouveau.

Elle a été liée à l’amour, à l’amour qui crée le bien, une nouvelle vie en la tirant même du mal et de la mort. Tu donnes ta Vie pour que nous vivions de ta Vie.

 

C’est l’Eglise qui naît. C’est là le mystère du jour de notre naissance. Et nous tombons dans les bras de Marie, notre Mère au pied de la croix.

L’Église, comme un nouveau-né, a besoin des soins et du lait d’une mère. Marie les apportera à l’Église en priant pour elle, en soutenant les apôtres, en leur parlant du Sauveur.      

Nous te regardons Jésus pendant que l’humanité et la douleur te voilent encore pour être capable de te regarder à nouveau quand tu triompheras dans ta divinité.

Je t’aime Jésus.

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